Textes

TEXTES EXTRAITS DE "POISSON PIRATE" (démo 14 titres / parution Mars 2012)


Voyageur Lambda


Lumino-déficience acquise
A l’aube de six-cents nuits sans rêve ;
Effusions d’horreurs qui m’épuisent
Et fuseaux horaires qui m’achèvent…
De trajectoires en tragédies
Je croise des corps nus, sans valence ;
Evoluant sans alibi,
D’aérogares en pistes de danse…
Et le plaisir de perdre et l’indicible liesse
Le craquement des os, l’éternelle jeunesse
Le soleil sur ma peau a laissé des brûlures
La fièvre qui me gagne révèle un sang impur
Pour une aéroguerre
Micro chirurgicale
Je tuerais père et mère
Maxillaires rivées au mental

Over the Rainbow
Le monde il est pas beau
Je pose des lapins roses
À la réalité
Over the Rainbow
Le monde il est en guerre
Et le magicien dose
Sa vengeance annoncée…

VOYAGEUR LAMBDA
AVANT DE PASSER LA FRONTIERE
DEBRANCHE
SON TELEPHONE CELLULAIRE
ENCLENCHE
LA METAMORPHOSE DE SA CHAIR
AUX PREMIERES LUEURS DE L’ETRANGE
VOYAGEUR LAMBDA
UN DERNIER REGARD VERS LA TERRE
ZONE BLANCHE
A L’AUBE D’UNE NOUVELLE ERE
LES ANGES
ESCORTENT TES REVES EN ENFER
MANHATTAN DU DESERT
C’EST LE RETOUR DES AVALANCHES

Sans projet de progéniture
Et même si l’ascète a ses tics
J’affine ma musculature
Et passe en mode automatique
La camisole du monde
Se déchire, peu à peu,
Telle un lambeau d’Afrique
Pour le plaisir des yeux.
Et je maudis le jour
Où tu t’es révélé
Depuis, aucun répit
Pas une minute de pause
Le temps exerce sur moi
Des prises de lutteur fou
Et toujours je m’incline
Sous la loi du plus fort

 Over the Rainbow
Le monde il est pas beau
Je pose des lapins roses
À cette vie meilleure
Over the Rainbow
Le monde il est en pleur
J’ai la mélancolie
De l’oiseau migrateur

VOYAGEUR LAMBDA
AVANT DE PASSER LA FRONTIERE
DEBRANCHE
SON TELEPHONE CELLULAIRE
ENCLENCHE
LA METAMORPHOSE DE SA CHAIR
AUX PREMIERES LUEURS DE L’ETRANGE
VOYAGEUR LAMBDA
UN DERNIER REGARD VERS LA TERRE
ZONE BLANCHE
A L’AUBE D’UNE NOUVELLE ERE
LES ANGES
ESCORTENT TES REVES EN ENFER
TSUNAMI INTERNATIONAL
AVANT LE JUGEMENT FINAL…


(janvier 2003 – septembre 2010)

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L'Extension du Conflit


Corps gras, fuyant l’estime,
Je me faufile, anonyme,
Dans le noir…
Certains soirs, je me déforme :
J’épouse d’autres formes…
Quand la détresse me traque
Que le stress me détraque,
Me disloque ;
Ma vie n’est plus qu’une loque,
Un tissu de bobards…

A DES ANNEES LUMIERES
DU NERF DE LA GUERRE
ETRE AILLEURS, AILLEURS
INVERSER LES POLES
OUBLIER SES PEURS
AILLEURS, AILLEURS, AILLEURS

Car tout corps plongé dans l’abîme
Subit des pressions anodines,
Au départ…
Et puis les langues se délient,
S’enveniment peu à peu
On traverse des dépressions
Comme autant de champs de mines :
Au sonar
Des impasses partout, des coupes gorges :
Un monde en travers de la gorge…

A DES ANNEES LUMIERES
DU NERF DE LA GUERRE
ETRE AILLEURS, AILLEURS
INVERSER LES POLES
OUBLIER SES PEURS
AILLEURS, AILLEURS, AILLEURS…

(mars 1999 – septembre 2010)

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Trentenaire Héroïque


Natif du dernier des cons,
Ascendant Scarlett O’Hara
J’ai voulu changer de camps ;
Passer du divan au haras ;
Cavalier imaginaire,
Palefrenier, en réalité,
Sauvé du service militaire
Par le Major Tom et le Sgt Pepper
Jeté en pâture aux remords,
Comme de la chair à Kleenex ;
Improvisé pilleur de forts,
Nageur de fond, sans complexe,
Quidam qui dame tous les pions
Drague l’étang même les thons,
Au dam des satellites espions…

JE N’AI PLUS BESOIN D’AMERIQUE
(I don’t need America…)
DEPUIS QUE JE VIS AVEC TOI
(I just need a miracle…)
JE SUIS UN TRENTENAIRE HEROIQUE
SANS LOI, NI TOIT ;
ET JE TOMBE,
D’URGA EN FARGO,
FANTOME DE L’APERO,
JE NE RENTRE PAS DANS LES RANGS
ET JE VAIS
D’URGA EN FARGO
TOUT DROIT, TOUT DE GO,
POISSON PIRATE
QUI MENE LES REQUINS EN BATEAU


Nu comme un ver, je ronge
Le fruit de notre amour
Et manie larmes dissuasives
Dans des gants de velours
Le cœur exonéré d’intox,
Insoumis à l’index,
Je reviens du maquis
L’acide a miné mon cortex ;
Ecrase l’araignée :
Vas-y, ne t’en fais pas ;
Je connais Peter par cœur,
Il s’en remettra…
Prince charmant sans qui
Cendrillon s’ankylose,
Si je mens, c’est pour la bonne cause…

JE N’AI PLUS BESOIN D’AMERIQUE
(I don’t need America…)
DEPUIS QUE JE VIS AVEC TOI
(I just need a miracle…)
JE SUIS UN TRENTENAIRE HEROIQUE
SANS LOI, NI TOIT ;
Qui TOMBE
DE CHARYBDE EN CARAÏBES,
INDECENT, INTREPIDE
ET NE RENTRE PAS DANS LES RANGS ;
JE GUIDE,
LE COMMANDO SUICIDE,
A COTE DE SA CIBLE
POISSON PIRATE
INCORRIGIBLE

(mars 2003 – septembre 2010)

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Gris d'Afrique  
(triptyque sur le chagrin d'une mère)


Dans un oiseau de feu
J’ai lové ma mémoire
Mais de l’oiseau défunt,
Aujourd’hui il ne reste
Qu’une cage accrochée
Aux souvenirs d’un ange
Sous ton aile, Gris d’Afrique,
Je les voyais grandir…
Je les sentais jaillir
Comme une délivrance

Ces machines un peu folles,
Mutilées de l’écho
Qui les rendait si drôles,
Et la réalité
Privée à tout jamais
De ces voix innocentes
Echappent, ô Gris d’Afrique,
A ton envol muet

Et me revoilà seule
Pour la seconde fois
Et me revoilà seule
Pour une éternité
Ton silence a laissé
Orphelins chiens et chats
Sans ton aile je touche
Le fond des calamités

(avril 2001 – septembre 2010)

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Cargaison Livrée par Erreur


 Tu ne connais la neige
Qu’au travers de ces livres
Largués, par erreur,
Au lieu d’une provision de vivres,
Par ces cargos effrayants
Qui frôlent l’écorce beige
Des terres du néant
Si difficile à vivre
Grain de sable, grain de sel,
Dans le désert ;
Sur le papier glacé
Tu découvres la vie éternelle
L’iris aride, jamais ne pleure
L’illusion du bonheur
Qui s’enfuit dans le ciel…


CARGAISON LIVREE PAR ERREUR
L’ERREUR EST HUMAINE
PETIT HOMME, LOIN DE MOI, TU MEURS ;
SANS DIRE SI TU M’AIMES
SANS RAISON, LIVREE A ELLE-MÊME,
ELLE A PERDU SES FRERES, SES SŒURS,
LA PETITE FILLE NUE PLEURE
COMME MISS France, A LA FIN DE SON REGNE

A la fin de son règne,
Sur le podium
Elle avait toutes les peines
A rendre sa couronne
Elle a dit quelques mots
Quelques mots éternels
Pour les pays sans eau,
Paysans morts
Sous le soleil ;
Puis dans un bain nacré
Comme des millions de gens
Elle s’est allongée oubliant
Ses grands sentiments
Pour mille grammes de coltan
Autant de détergents
On se coltine Milgram
A chaque prime, à chaque instant

CARGAISON LIVREE PAR ERREUR
L’ERREUR EST HUMAINE
PETIT HOMME, LOIN DE MOI, TU MEURS ;
SANS DIRE SI TU M’AIMES
SANS RAISON, LIVREE A ELLE-MÊME,
ELLE A PERDU SES FRERES, SES SŒURS,
LA PETITE FILLE NUE PLEURE
COMME MISS France, A LA FIN DE SON REGNE

(juin 2000 – septembre 2010)

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La Rivière (River Man)


Betty est venue me voir
Hier, à la lueur du soir,
M’annoncer
Des jours étranges…
Elle a parlé de ces guerres
Qui viendraient après l’hiver,
Le retour de l’innocence…

« Vas donc près de la rivière,
Trouver l’homme aux cheveux clairs… »
Me dit-elle,
« Car le temps manque… »
« S’il accepte de t’aider,
Dans son langage oublié,
Tu tiendras
Ta dernière chance… »

Puis, au demeurant des songes,
Loin du parfum des mensonges
Se dessine
La fin d’un monde
Betty floue, dans l’aube rouge ;
S’en va retrouver les anges
Me laissant
Aux avalanches…

J’irai près de la rivière
Trouver l’homme aux cheveux clairs
Lui parler
De l’imprudence…
S’il me dit tout ce qu’il sait,
Dans son langage oublié
J’aurai gagné
L’innocence…

(adaptation d’un texte de Nick Drake)
(janvier 2009 )
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Velours d’Ondes
   

Sur le cristal de Baccarat
Le whisky pleure à chaudes larmes
Sur du David & Bacharach
Désaffecté, je rends les armes ;
Nina, Edith, Getz et Elgar ;
Mousquetaires de ma déraison
Quand je broie du diamant noir…

Quelqu’un, quelque part
Allume encore la radio
Ma vie sans carrât
Se noie sur un air de Gardot
Ce Velours d’Ondes me ramène à toi
A court d’artères, pavillon bas…
 
Je voudrais perdre la mémoire
Oublier Dusty à Memphis
Coltrane, Cohen ; surtout Elgar
Annulez les feux d’artifices !
Walker, Johnny ou Walker, Scott
Tous deux me poussent au précipice
Depuis la fin de notre histoire
Ma vie n’est plus qu’un grand hospice

Et quelqu’un dans la nuit
M’assassine à coup de rengaines
« Strangers in the Night »,
Une mélodie brésilienne ;
Ce Velours d’Ondes ment
Les diamants ne sont pas éternels


(Février 2011)

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Capitale (Chanson de la Ville Nue)

Dans la ville nue,
Je m'endors
Sous d'infinitésimales
Vibrations qui me poussent
encore
Vers les avenues de ton corps,
Chaudes et animales;
Apesanteurs
Subliminales...

Je passe mes nuits
Dans cette Capitale
A la merci de ta peau
Dans cette Acropole idéale
J'abandonne mes oripeaux
Tu fragilises mes théorèmes
Météore de mes théories
Sans Minotaure le labyrinthe
N'est qu'un dédale peuplé d'ennui


Mais la nuit est un autre jour
De parades nuptiales
En bacchanales ivres d'amour
Quand la vile lune succombe 
Au succube du matin
Lentement
Mon désir s'éteint.


(mars 2011)


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Trafic


Sur les strada de "Gran Turismo"
Je suis le Roi; le king of "combos"
Pour Clint et sa "Gran Torino"
Je suis le "bad guy"
J'ai la morale à zéro
En mode "all stars", je me la pète;
Je règne en maître, sur ma "Little Big Planet"
Tout ce qui brille me rend plus fort
Flinguer des avatars à tort
ou à raison, parfois, tout de même;
C'est l'éternel retour du même
Les "Angry Birds" du vieil Hitchcock
Se fendent des têtes de lard en stock
Has been avant d'avoir été,
Ici j'ai toute l'éternité.


De pixels en poussières
Le temps file et s'affole
Quand s'éteint la console
Plus rien ne te console
Et tu cherches ton revolver...


DANS LE TRAFIC
IL N'Y A PAS DE COMBINAISON MAGIQUE
POUR ÉCHAPPER A L'IMMOBILITÉ
DANS LE TRAFIC
LA MOINDRE COLLISION DEVIENT TRAGIQUE
SANS LASER, TU ROULES PLUS DES MECANIQUES
RANGé DES BENTLEY


Alors j'ai tiré dans la foule
Juste pour voir la tête que tu ferais
Ca fait du bien, puis ça défoule,
La monotonie prend le frais
J'ai baissé la vitre électrique
Et j'ai sorti mon Remington
Me suis caressé le Joystick
Quand s'est effondré l'autochtone
Impassibles telles des figurines
De la Toei animation
Les fées Stallone & Carradine
Se sont penchées sur mon berceau
Et dans mon film de Carabine
A bout de souffle, comme un Mario,
Je poursuis des allégories
de bébé gorille Nintendo



De pixels en poussières
Le temps file et s'affole
Quand s'éteint la console
Plus rien ne te console
Et tu cherches ton revolver...


DANS LE TRAFIC
IL N'Y A PAS DE COMBINAISON MAGIQUE
POUR ÉCHAPPER A L'IMMOBILITÉ
DANS LE TRAFIC
LA MOINDRE COLLISION DEVIENT TRAGIQUE
SANS LASER, TU ROULES PLUS DES MECANIQUES
RANGé DES BENTLEY

(Mars 2011)
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Toi & Moi   


D’abord on prend Manhattan,
Ensuite, Berlin
L'oiseau et la branche s'enflamment...
On n’a pas vu le platane
Crashée la berline !
De plein fouet la nuit nous retient…

MAIS
TOI ET MOI
SAUVAGES ET ROIS
AIGLES ET PROIES SOUS LE SOLEIL DES DIEUX
LE FESTIN NU, A PORTEE DE MAIN
J’AIME QUAND TES YEUX VIRENT DU VERT AU BLEU
PROMESSES DE NOS GRANDS LENDEMAINS

Sur ton visage une larme
Anéanti
Toutes fantaisies militaires
On n'a plus le choix des armes
L'ire abolie
Carambole nos points de repères...

MAIS
TOI ET MOI
SAUVAGES ET ROIS
AIGLES ET PROIES SOUS LE SOLEIL DES DIEUX
LE FESTIN NU, A PORTEE DE MAIN
J’AIME QUAND TES YEUX VIRENT DU VERT AU BLEU
PROMESSES DE NOS GRANDS LENDEMAINS

Immortalise-moi
Immortalise-moi
Immortalise-moi
Immortalise-moi

(Avril 2011)
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Montréal

Bien sûr, il te reste l’azur,
Les papillons, la  verdure…
Mais à quoi bon…
Toutes ces choses,
Ton regard les transforme
En illusions éperdues et difformes ;
En toi, il n’y a plus rien de bon…

Tu trouveras toujours une raison pour souffrir ;
Pour toi, c’est une forme d’héroïsme,
La bonne aventure est finie
Les parallèles nous réunissent

ET LA VIE S’ELOIGNE
A MONTREAL
ET MA VIE DERAILLE
A MONTREAL
MONDE REEL,
JE N’EN PEUX PLUS ;
TOUTES MES PEINES SONT CONFONDUES
ET JE M’ENDORS
A MONTREAL

Ce serait l’endroit idéal
Pour oublier les décimales
Les mathématiques nocturnes
Et les insomnies cardinales
Ce serait l’endroit idéal
Pour oublier les inconnues
Qui déciment à l’horizontale
Le réséda, les résidus

Tu trouveras toujours une raison pour mourir
Pour moi, c’est une forme d’égoïsme
Le grand voyage, l’ultime fuite…
Ferme les yeux, tout ira vite…

ET LA VIE S’ELOIGNE
A MONTREAL
ET MA VIE DERAILLE
A MONTREAL
MONDE REEL,
JE N’EN VEUX PLUS ;
TOUTES MES PEINES SONT CONFONDUES
ET TOUT S’ACHEVE
A MONTREAL

(mars 1991 – avril 2011)

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LA BEAUTE DETRUITE



Je me rappelle,
tu avais les yeux clairs
Et dans cette clairière
coulait une rivière;
Parfois s'y reflétait le ciel;
Le ciel ou bien l'enfer...
C'était l'époque
Où les adolescents
S'enferment dans leur chambre;
Composent leur testament
Mais toi,
Tu compostais déjà
le coeur de tes amants...

Vallée
De larmes
Le choix
Désarme
Brise l’égo
Comme un
Légo…

C'est la Beauté Détruite
L'immédiate après-guerre
Une berezina magnifique
Entre une Eva Braun, un Hitler...

Inéluctablement
Le venin dans le sang
L'incendie qui s'étend
Dans nos corps défaillants
L'antidote troublant
Cajole et puis reprend
L'inlassable tourment...

Vale
Tudo
Combat
de trop
Vipère
au poing
Colère...
...je me souviens

De la Beauté Détruite
L'immédiate apès-guerre
Berezina magnifique
Entre une Eva Braun, un Hitler...

(1996 - 2011)
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ANGELIQUE EST L'ENFANCE

 
Le premier souvenir d’enfance :
C’est le bruit de la pluie sur le verre
L’électricité anthracite d’un ciel où gronde le tonnerre ;
Le nylon d’un rideau jauni par des nicotines amères,
Et le doux berceau de la vie dardé par d’étranges éclairs :
La Mer…

La première jalousie d’enfance :
C’est un caillou que l’on envoie,
D’un coup de pied rageur et fier, en direction de l’ignorance ;
Ce sont des rires qui se conjuguent et soudain volent en éclat ;
Donnant à la fronde rebelle un avant goût de fin du jour :
L’Amour…

La première douleur de l’enfance :
C’est une petite fille qui hurle ;
Des manteaux noirs et des écharpes qui valsent autour de sa blondeur ;
C’est une gifle indélébile qui résonne au cœur de l’automne ;
Un petit train jaune, immobile, sur une digue privée d’aurore :
La Mort…

La première leçon de l’enfance :
Ce sont les larmes d’une femme,
Frappée par l’ultime solitude et le parfum des décédés ;
C’est une femme qui réapprend, avec une patience émouvante,
A vivre dans la certitude qu’elle ne reverra plus jamais
La Mer

Le dernier sourire de l’enfance
Revient comme une dernière danse :
La valse des souvenirs lointains est un étrange va et vient ;
A marée chaude, un petit « cœur incognito » sent la candeur
Gagner son corps pétri d’hiver, en un doux baiser de lumière :
La Mer…

La dernière mélodie d’enfance
Nous réveille tous, un beau matin
Dans un lit froid et étranger
Et les visages qui se penchent semblent fredonner la chanson
Qui ne nous a jamais quittés, depuis l’aube du premier jour,
Entre le venin, le velours :
Amour…

La dernière douceur de l’enfance :
C’est une petite fille qui rit ;
Des blouses blanches attentionnées, qui valsent autour de cheveux gris ;
C’est une caresse sur la joue, comme un avant goût de l’été,
Pleine de promesse d’éternité et de l’inévitable sort :
La Mort…

La dernière épreuve de l’enfance :
Ce sont les larmes d’un jeune homme,
Happé par la douce habitude et le parfum des cafés crème ;
C’est un sanglot que je réprime pour pouvoir finir la chanson
Qui t’aidera, à marée froide,
A larguer la dernière amarre…

(Mai 2001)

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Cowboys

On ira danser comme des Cowboys
On boira l'alcool comme des Cowboys
Les yeux dans les yeux comme des Cowboys
Beaux et vigoureux comme des Cowboys
Se battre en duel comme des Cowboys
Pour lui ou pour elle comme des Cowboys
On oubliera tout comme des Cowboys
On fera l'amour comme des Cowboys

(Juillet 2012)

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Rois d'Espagne

Je ne suis plus ton Roi d'Espagne
Tu n'as plus d'estime pour moi
La vie de château qui s'éloigne
N'était pas faite pour nous, tu vois...
J'ai perdu ma dernière campagne
Au corps à corps, en corrida
Sans couronne, je quitte l'Espagne
L'avion survole une dernière fois...
...l'Alcazar
Où nous marchions, toi et moi
Dérisoire
Vu du ciel, plus rien ne flamboie...

J'ai voulu mourir en Espagne,
Tu ne m'as pas laissé le choix
Le soleil cogne, je défaille;
Toréador sonne le glas...
...l'Alcazar
Se dresse à jamais, devant moi
Illusoire
La mer d'huile efface nos pas...

Je ne suis plus ton Roi d'Espagne
Ma plus belle erreur, c'était toi...
Ma première erreur...
Ma plus grande erreur...
Ma dernière erreur...
Toujours toi...

(mai - juillet 2012)
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TEXTES EXTRAITS DE "LOS ANGELES"

 LES ANGES


1.      J’t’ai dans la peau, mon Ange

Tu es ma came ;

Dans mes nuits, quand tout se mélange,

les larmes,

la sueur et le sang

brûlent en moi

dans les banlieues de ma mémoire

les chiens aboient





BIEN SUR,

NOUS N’SOMMES PAS DES ANGES

TOUTE CETTE HISTOIRE N’EST QU’UN JEU

QUI FINIT QUAND TOUT COMMENCE

(Quand on ouvre les yeux)



2   J’ai dans le sang, mon Ange

21 grammes

De la plus pure des substances :

Ton âme

Et ça me rend plus fort,

Je fais mon deuil

Mes démons s’évaporent

En un clin d’œil



BIEN SUR,

NOUS N’SOMMES PAS DES ANGES

TOUTE CETTE HISTOIRE N’EST QU’UN JEU

QUI FINIT QUAND TOUT COMMENCE

(Quand on ouvre les yeux)



Gangsters au Paradis

Tremblez car l’heure approche

En vérité je vous défie

Sans peur et sans reproche

« Vole comme le papillon,

Pique comme l’abeille »

La guerre est déclarée

Sur la terre, comme au ciel



BIEN SUR,

NOUS N’SOMMES PAS DES ANGES

TOUTE CETTE HISTOIRE N’EST QU’UN JEU

QUI FINIT QUAND TOUT COMMENCE…

MEME SI NOUS N’SOMMES PAS DES ANGES ;

ILS N’Y VERRONT QUE DU FEU

NOUS ENTRERONS DANS LA DANSE

(armés et dangereux…)



J’t’ai dans la peau, mon Ange

J’t’ai dans le sang





C.Carpent (février 2013)
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EVERLAST (le combat)


Aux coups de gong, du premier round,

Je suis paré, je me sens fort,
Prêt à cogner
Si les coups pleuvent, tu m’y as préparé
Tout ira bien,
Tu es à mes côtés
L’haltérophile s’altère au fil
Des épaulés jetés
Je ne suis pas de ces prisonniers
Qui n’osent même plus fuir du regard
Mes victoires :
Je les remporte à l’arraché

Mourir dans l’arène
Pour les beaux yeux de la reine
Le sacrifice en vaut la peine
L’adrénaline brule mes veines
Non, je n’ai pas de haine
L’adversaire
Je l’accueille à bras ouverts
C’est l’ennemi juré
Qui nous délivrera
Du combat ordinaire
Et nous élèvera
A des années lumières
Des rues du Bronx
Et du Madison Square


JE TOMBE
ET ME RELEVE
TOUJOURS
AVEC CLASSE
LE SOURIRE AUX LEVRES
RIEN NE FILTRE EN SURFACE
POUR TOI
J’ENCAISSE
LES UPPERCUTS
EN PLEINE FACE
SUR LA CHAIR DE TA CHAIR
MARQUE AU FER :
« EVERLAST »
  


Mis K.O., comme un mikado
Eparpillé sur le ring
Tu m’entraines ailleurs
A devenir meilleur
A toucher au sublime
Olympique est la forme
Tragique est le fond
Je ne jetterai pas
L’éponge au Panthéon
Dans les vestiaires de la vie
J’apprends
A ne plus avoir peur du grand moment…

Le bronze et l’argent
Tout ce qui brille
Ne m’intéressait pas
Tant de trophées de pacotilles
Eternel  challenger
Aujourd’hui grâce à toi
Je vise l’or
Je repars au combat
La victoire m’obsède
Mais ne m’appartient pas
Ma vie est une dette
Une dette envers toi

JE TOMBE
ET ME RELEVE
TOUJOURS
AVEC CLASSE
LE SOURIRE AUX LEVRES
RIEN NE FILTRE EN SURFACE
POUR TOI
J’ENCAISSE
LES UPPERCUTS
EN PLEINE FACE
SUR LA CHAIR DE TA CHAIR
MARQUE AU FER :
« EVERLAST »


Je tombe, je me relève
Je tombe, je me relève
Pour toi, pour toi

(C.Carpent Mai/Juin 2013)
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PARFAITE AUTOROUTE



Quand tout est perdu, j’accélère
Quand tout est permis, j’exagère
Pas de limite
Toujours plus vite
Les sensations se multiplient
Je vis ma vie comme un rallye
Mon obsession :
Pole position

Tu pleures
Et l’étrange couleur
Des larmes de ton corps
Me déchire le cœur
J’ai peur
De noyer le moteur
Dans le rétroviseur
Défilent nos erreurs

ET SUR UNE PARFAITE AUTOROUTE
COMME UN GUERRIER QUE L’ON REDOUTE
JE FONCE JE FONCE JE FONCE JE FONCE
A 200 km/h
CEUX QUI SONT CONTRE NOUS JE LES
DEFONCE DEFONCE DEFONCE DEFONCE

2. Le cuir, le chrome et le pétrole
Injectés dans mes chromosomes
Me régénèrent
Tout dégénère
California Highway Patrol
Ne jamais perdre le contrôle
Contre la montre
Champion du monde

Tu cries
Au milieu de la nuit
Et tu me dévisages
Négocie le virage
Je grille
Les feux, les cigarettes
Et  plus rien ne m’arrête
Le turbo dans la tête

ET SUR UNE PARFAITE AUTOROUTE
COMME UN GUERRIER QUE L’ON REDOUTE
JE FONCE JE FONCE JE FONCE JE FONCE
A 200 km/h
CEUX QUI SONT CONTRE NOUS JE LES
DEFONCE DEFONCE DEFONCE DEFONCE 

(C.Carpent - Août 2013)

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De La Joie (Lyrics Vid)