vendredi 1 juillet 2011

Poisson Pirate - La démo - Disponible le 21.07.11 (en édition simple ou limitée)

C'est donc le 21 Juillet, jour de fête nationale oblige, que la démo sera disponible pour ceux qui le souhaitent. J'insiste sur le fait qu'il ne s'agit encore que d'une démo : un prototype encore perfectible à bien des égards... Il s'agit néanmoins d'une première forme de concrétisation de ce projet avec lequel je vous bassine depuis 10 ans... La preuve que je ne suis définitivement plus dans le discours... D'autres actes seront bien évidemment posés pour appuyer la parution de cette démo. Le retour à la scène, bien sûr. Prévu fin 2011 (les répétitions devraient débuter en Septembre). Ce retour tant attendu constitue une étape intermédiaire pour permettre aux morceaux de la démo d'évoluer et de recevoir l'apport d'autres musiciens avant la réalisation de l'album véritable. "Poisson Pirate" l'album, devrait voir le jour à l'été 2012.

En attendant donc, voici la fiche technique de la démo. Ceux qui souhaitent en recevoir un exemplaire peuvent m'envoyer un mail à l'adresse  : randy.washmatic@gmail.com


Et comme le 21/07 est un jour festif; une édition limitée contenant un portfolio spécial 14 pages incluant textes et photos +  2 CD supplémentaires est également disponible. En plus de "Poisson Pirate" (demo), le CD "Poisson Pirate" (instrumental) propose, comme son nom l'indique, une version instrumentale de la démo. Le CD "Randy Washmatic : sample collection vol.1" reprend, quant à lui, l'intégralité des samples utilisés pour la réalisation de "Poisson Pirate". Ces 2 CD supplémentaires, tirés à part, sont livrés sur demande avec la démo originale.


 Randy Washmatic "Poisson Pirate" (demo)

1. Voyageur Lambda (7':36")
2. L'Extension du Conflit (3':28")
3. Trafic (4':24")
4. Trentenaire Héroique (3':55")
5. Capitale (chanson de la Ville Nue) (6':45")
- le trentenaire interlude - 
7. Velours d'Ondes (5':48")
8. Toi & Moi (4':04")
9. Gris d'Afrique(triptyque sur le chagrin d'une mère)(5':29")
10.Cargaison livrée par Erreur (4':02")
11.Montréal (5':36")
12.La Rivière (5':30")

durée totale : 57':44"
réalisé entre Bruxelles – Los Alcazares – Arras – Vittel – Giffaumont – Berre les Alpes
Voillecomte – Bussang – Ostende – Vallandry et Paris
   d'Octobre 2009 à Juillet 2011

   Chant – claviers – drumpads – sampling & programmation : Claude Carpent
   Textes : Claude Carpent
   Photos & artwork : Claude Carpent
   Mixage & Mastering : Claude Carpent & Daniel Vincke
   Assistants à la réalisation : Claude Hoffmann & Daniel Vincke

Edition simple : "Poisson Pirate"(demo) : CD unique + livret 4 pages

Edition limitée : "Poisson Pirate" (demo) : CD1 + portfolio 14 pages (avec textes)


CD 2 : "Poisson Pirate" (instrumental)

Les 12 titres de la démo en versions instrumentales.






CD 3 : Randy Washmatic : sample collection vol.1

24 extraits sonores ayant servi à la réalisation du projet avec, e.a : Pet Shop Boys, Nina Simone, Pulp, Elgar, Edith Piaf, Léo Ferré, Prima Scream, Stan Getz, Françoise Hardy, Everything But the Girl, Curtis Mayfield, Beck...




Tirés à part, ces deux CD sont livrés sur demande dans une pochette contenant un livret 4 pages.


Comment soutenir Randy Washmatic ?
Nul besoin de pépites...Juste un peu de papote... Bref, si vous aimez ce que vous entendez, parlez-en autour de vous... Et qui sait... tout ça finira peut-être bien par arriver un jour ;)

Merci encore pour votre patience et votre soutien.

Sampler...et sans reproche.

A l'occasion de la sortie de l'édition limitée de la démo, j'ai écrit une petite bafouille sur l'évolution du sampling et de sa perception. Ce texte figurera sur les notes de pochettes du double CD qui accompagnera la démo, destiné aux fans hardcore.
En voici une copie :

"...et puis il y eut les frères Dewaele...
Avant eux, bien sûr ; il y avait eu Malcolm McLaren ; The Art of Noise ; Massive Attack ou Portishead : autant de pirates piochant sans vergogne dans les somptueux trésors des « golden sixties » ou des moites seventies. Autant de Robin des Bois redistribuant au commun des mortels, ces richesses réservées à un cercle d'initiés...
Depuis mes premiers balbutiements musicaux (1986), j'ai toujours été séduit par cette démarche. Un des titres de mon tout premier groupe était construit sur une boucle de « Buffalo Galls », utilisée quelques années plus tard par Neneh Cherry sur le single « Buffalo Stance ». Au moins, je n'étais pas dans l'erreur... A cette époque, pourtant, le « sampling » était souvent considéré comme une technique de plagiat et son utilisation, qualifiée de pratique honteuse...
Au milieu des années 90, Moby allait casser la baraque avec deux albums ayant recours à l'utilisation de samples « historico-ethniques ». Des chants traditionnels indo-afro-américains à l'origine du blues, sur lesquels il greffa quelques rythmiques dans l'air du temps. On commença alors à trouver des vertus culturelles à cette démarche. Le sample comme application moderne de la tradition orale... Pourquoi pas...
Mais les frères Dewaele  apporteraient une autre dimension à tout cela.
Quand, en 2002, sort l'album des 2 Many Dj's « As heard on Radio Soulwax » ; une véritable révolution musicale s'enclenche. Le livret intérieur du CD est une incroyable succession de crédits et de copyrights. Pour cause : l'album n'est constitué que de morceaux d'autrui ; savamment mixés, remixés, coagulés dans le groove. Un disque en fusion. Ce grand foutoir (que les plus avertis appellent « Mash-Up ») qui doit autant au rock qu'à la DJ Culture ; est une des choses les plus passionnantes qui soit arrivée à la musique pop du 21e siècle. Ici, on est clairement dans une nouvelle forme de virtuosité. On parlera désormais de recyclage haut-de-gamme. Plus de plagiat.
Sans avoir la prétention de rivaliser avec DJ Shadow ou l'école Soulwax ; je ne pouvais concevoir mon retour aux affaires autrement...
Mais pour le musicien que je ne suis pas vraiment ; il allait falloir surmonter un obstacle de taille : le manque de confiance.
Alors...il y eut Stromae : sa totale décomplexion et ses fabuleuses leçons de musique sur Youtube. Ce disque lui doit beaucoup.
En dix ans, la manière d'appréhender la composition musicale a considérablement changé. Les logiciels de M.A.O. ont simplifié la donne et les manchots de mon espèce sont devenus borgnes au royaume des aveugles...

« Voyageur Lambda » ; son rythme qu'on croirait sorti de l'album « Blue Lines » ; ses mandolines évoquant le « Yo Soy de America » de  Carlos Maza et son enchevêtrement de samples (piochés dans des disques parus à plusieurs décennies d'intervalle) constitua le laboratoire de mes premières expériences.
Le reste a coulé de source. Comme par miracle.

La présente édition limitée reprend l'intégralité des samples utilisés sur le projet « Poisson Pirate ». Désir de rendre hommage, de partager.
A ce titre, Randy Washmatic aurait bien pu être un personnage sorti tout droit d'un roman de Nick Hornby... Sorte d'adolescent attardé qui n'a rien trouvé de mieux, pour communiquer, que de balancer des playlists et des watts... en ouvrant grand la fenêtre de sa chambre...

Les plus railleurs diront sûrement : « ouais, et sans tous ces morceaux de chansons piqués à gauche et à droite ; Randy : que reste-t-il de tes chansons ? »

Ce qu'il en reste ? La chose essentielle : une idée.

Sans idée, il n'y a pas de chanson... Edith Piaf qui sonne l'éveil pour Di Caprio et sa troupe dans le film « Inception » est sans doute la plus belle métaphore de la puissance d'une chanson. L'idée de perpétuer d'autres idées, en toute modestie ; est un des objectifs majeurs de ce projet vieux de 10 ans.
Et ce n'est pas un hasard si « Velours d'Ondes » - titre le plus référencé de l'album – cite Edith Piaf dans sa coda. Pas un hasard non plus si certain samples sont plus cinématographiques que musicaux. Le plaisir de s'offrir un casting de rêve allant d'Al Pacino à Louis Garrel en passant par François de Brigode et Miss France ne pouvait se refuser...

Les samples choisis couvrent une période assez vaste qui s'étend du début du siècle dernier (le Sospiri d'Elgar) à la présente décennie (Beck) en passant par les années 60 ( Nina Simone) , 70 (Françoise Hardy) ,80 (Pet Shop Boys, ZTT) 90 (Pulp, Primal Scream)...

Mais la véritable question qui me taraude est : ne vais-je pas décevoir tous ces maîtres à qui j'ai emprunté tant de joyaux sans leur consentement ?

Pour me rassurer quelque peu, je donnerai le dernier mot aux frêres Dewaele qui, sur la pochette de leur premier album écrivaient ceci : « ...there was no chance to find out who owns the rights to this track but sorry, it's too great to be hidden away. So if it's you, let us know. We'll give you a piece of the cake... »

De La Joie (Lyrics Vid)